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Reprise d’entreprise: définir son projet, un préalable incontournable

Publié le lundi 8 janvier 2018 à 10h32
Par Marion Perrier, Accroche-press' pour France Défi
Experts & Décideurs Chef d'entreprise Psychologie Reprise d’entreprise: définir son projet, un préalable incontournable

Si la perspective de prendre les rênes d’une entreprise pour lui donner un nouveau souffle ou d’endosser un nouveau rôle de patron peut être tentante, le chemin de la reprise est souvent long entre la formulation de cette idée et sa concrétisation.

La reprise d’entreprise est un projet de longue haleine. Avant même de s’y engager, il importe, pour le candidat, de prendre le temps de mûrir et de définir précisément son projet et ses attentes. De quoi être ensuite plus efficace et plus crédible face à ses interlocuteurs, grâce à un discours cohérent. Il s’agit aussi de bien mesurer les enjeux de l’opération.

Reprise d’entreprise : se faire accompagner dès le début

« Une reprise a de grandes répercussions sur la vie professionnelle et personnelle du repreneur. Il a donc un gros travail de réflexion et d’introspection à mener pour s’interroger sur ses réelles motivations, ses aspirations mais aussi ses compétences pour mener à bien son projet », souligne Sabrina Baduel-Ginioux, expert-comptable du cabinet Innoliance, membre de France Défi.  L’idée est de préciser ses attentes : voit-il la reprise comme un moyen de gagner beaucoup d’argent ou a-t-il une réelle volonté d’être indépendant ?

Même si les porteurs de projet ont souvent tendance à solliciter leur expert-comptable un peu plus tard, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner dès cette phase de réflexion. « Nous pouvons aider les candidats à la reprise à toucher du doigt certains éléments qu’ils n’avaient pas envisagé, à réfléchir aux différentes conséquences », explique l’expert-comptable. Pour certains, la reprise se traduit ainsi par un changement de statut, dont il faut mesurer les implications. Elle peut aussi être synonyme de déménagement. « Il faut donc également faire un point sur sa vie personnelle, s’assurer par exemple du soutien de sa famille », conseille Sabrina Baduel-Ginioux.

Faire le point sur ses propres compétences

Cette phase préparatoire est aussi pour le repreneur l’occasion de faire le point sur ses propres atouts et ses éventuelles lacunes pour mener à bien son projet, afin d’en évaluer la faisabilité.

Il doit s’interroger par exemple sur le temps qu’il est prêt à consacrer à son entreprise, sur ses compétences, le type d’activité qu’il connaît, mais aussi ses capacités en matière de management. Cela peut l’amener à envisager une formation complémentaire ou une période de tutorat avec le cédant pour acquérir telle ou telle expertise

Sabrina Baduel-Ginioux

Cette réflexion doit aussi intégrer les aspects financiers : de quelles ressources le repreneur dispose-t-il pour financer l’opération, quels sont les moyens qu’il est prêt à y consacrer, les aides qu’il pourrait solliciter ? S’il doit quitter son emploi, il est intéressant de s’interroger sur la possibilité de bénéficier d’une rupture conventionnelle et d’aides de Pôle Emploi.

Dresser un portrait type de l’entreprise rêvée

« Cette phase de préparation permet de déterminer des premiers critères pour définir un type d’entreprise à reprendre », explique Sabrina Baduel-Ginioux. Selon le parcours professionnel du candidat à la reprise, il sera ainsi plus enclin à cibler une entreprise exerçant dans un domaine d’activité qu’il connaît. Ses aspirations et sa situation familiale peuvent l’aider à fixer une zone géographique de recherche. Ses compétentes de management et ses moyens financiers donneront une première idée de la taille d’entreprise qu’il peut envisager de reprendre. Une fois fixé sur son projet, le repreneur est ainsi en mesure de dresser un premier portrait type de la structure cible et d’établir le calendrier de son projet afin d’amorcer ensuite la phase de recherche.