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Lancement d’un site e-commerce : les pièges à éviter

Publié le mardi 4 août 2020 à 16h12
Par Arnaud Bertrand, Accroche-press’ pour France Défi
Experts & Décideurs Stratégie d’entreprise Lancement d’un site e-commerce : les pièges à éviter

La crise sanitaire a été l’occasion pour de nombreux commerces de proximité d’initier le lancement d’un site e-commerce, dans l’espoir de poursuivre leur activité. Mais comment faut-il procéder ?

La crise liée à l’épidémie de Covid-19 a mis en lumière l’importance de la transition numérique pour les TPE/PME. Plus de 70% des cyberacheteurs sondés par la fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) et Médiamétrie durant le confinement pensent que tous les commerces de proximité devraient offrir la possibilité de commander sur Internet, selon leur enquête.

Lancement d’un site e-commerce : inutile de se précipiter

Avant de se lancer dans la création d’un site, il est nécessaire de se poser les bonnes questions. « D’abord, il s’agit de regarder si les produits sont transposables sur Internet », estime Alexis Moretto, conseiller numérique à la CCI de l’Essonne et membre des « Digiteurs », l’offre de la CCI Paris Île-de-France qui accompagne les entreprises tout au long de leur digitalisation. Selon le type de produit, des coûts de transport et logistiques devront être intégrés dans la réflexion.

Il est aussi utile de réaliser un benchmark pour faire un tour d’horizon de la concurrence, et voir ce qui fonctionne ou non. Sur Internet, il faut réussir à se positionner. Vous vous retrouvez en concurrence avec le monde entier, alors qu’avec une boutique physique, le regard se limite à son quartier ou à sa ville.

Alexis Moretto, conseiller numérique, CCI de l'Essonne et membre des « Digiteurs »

Bien choisir sa plateforme

À moins de maîtriser les lignes de codes, le plus simple consiste à passer par un éditeur en ligne (Shopify, Oxatis, Squareplace…). Des solutions proposent des modèles de sites e-commerce prêts à l’emploi contre un abonnement, lequel atteint une trentaine d’euros mensuels. « Le principal avantage, c’est la rapidité de la mise en place », explique Alexis Moretto. L’inconvénient : un abonnement à budgétiser, d’éventuels frais de transaction, et un site hébergé par une plateforme. « Si l’entreprise souhaite ne pas dépendre d’un prestataire, elle devra s’occuper elle-même de l’hébergement », conseille l’expert.

Une autre solution consiste à passer par un système de gestion de contenus (Content Management System, en anglais), type WordPress (avec l’extension WooCommerce), Prestashop ou Magento, qui permet de concevoir et gérer son site avec son propre hébergement (moyennant 60 euros annuels environ). Une solution plus technique, mais moins coûteuse.

Lancement d’un site e-commerce : penser à la navigation

Soigner le graphisme permet de se démarquer de la concurrence. Encore faut-il qu’il soit intuitif, avec des fonctionnalités que les clients apprécient. Quelques clics doivent suffire pour trouver un produit. Dans un premier temps, il est inutile de mettre tout son catalogue en ligne. « Concentrez-vous plutôt sur quelques produits spécifiques à la marque, et regardez comment la mise en route se passe », précise le conseiller.

 

Il faut aussi veiller à ce que le site soit « responsive », à savoir adapté aux mobiles. Selon les derniers chiffres de la Fevad, en 2019, trois internautes sur dix ont acheté à partir de leur mobile, un chiffre en hausse de 23,7% en un an.

L’importance du référencement

« Négliger le référencement et ne pas prévoir un budget dédié serait une erreur », avertit Alexis Moretto. Un bon référencement permet de gagner en visibilité. Selon les capacités financières de l’entreprise, il peut être utile de faire appel à une agence web ou à un freelance. L’achat de mots-clés via Google Ads ou la réalisation de publicités ciblées sur les réseaux sociaux sont des solutions également accessibles à moindre coût.

Enfin, il est aussi recommandé d’indexer ses produits sur Google Shopping ou sur Facebook. Car avoir des visiteurs est une chose, mais vendre en est une autre. « Il est nécessaire d’avoir recours à des outils comme Google Analytics, par exemple, pour analyser le trafic et adapter la stratégie marketing au besoin », souligne le conseiller.

Lancement d’un site e-commerce : respecter les obligations légales

La mise en ligne d’un site e-commerce répond à certaines obligations réglementaires. En plus d’indiquer les conditions générales de vente et les mentions obligatoires (adresse de l’entreprise, dénomination sociale, coordonnées, etc.), « il faut veiller à être en conformité avec le règlement général sur la protection des données (RGPD) et la politique de confidentialité quand on récolte des données clients », détaille Alexis Moretto.

La mise en place d’une bannière de cookies (des traceurs de navigation) est obligatoire lorsqu’on désire le consentement des internautes afin de collecter des informations. Le dirigeant peut se rapprocher d’un avocat spécialisé qui lui proposera une solution clé en main.