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Plan d’accélération de la transition écologique des TPE/PME : que contient-il ?

Publié le jeudi 30 juillet 2020 à 10h28
Par Arnaud Bertrand, Accroche-press’ pour France Défi
Experts & Décideurs Stratégie d’entreprise Plan d’accélération de la transition écologique des TPE/PME : que contient-il ?

Prêt vert, aide au diagnostic, clubs d’entrepreneurs… le plan d’accélération de la transition écologique des TPE et PME, présenté début juin, est doté de 250 millions d’euros. Autour de dix mesures, il vise à accompagner et favoriser la conversion écologique de ces entreprises. Zoom sur ses principaux dispositifs.

Les TPE et les PME représentent des acteurs majeurs de la transition écologique, puisqu’elles représentent 99,7% du tissu économique hexagonal. Sans attendre le futur plan de relance gouvernemental – présenté le 24 août en Conseil des ministres –, un plan d’accélération de la transition écologique des TPE et PME, avec le concours de l’Ademe et de Bpifrance, a été présenté le 5 juin par Élisabeth Borne, alors en charge du dossier.

La création d’un club d’entrepreneurs engagés pour le climat

Le programme, parmi ses actions phares, projette le lancement d’un club d’entrepreneurs déjà engagés au sein de leurs entreprises en faveur de la transition écologique. Réunis autour d’un emblème – un coq vert au graphisme inspiré du logo de la French Lab –, ces « ambassadeurs » seront invités à partager et à témoigner de leur expérience auprès de leurs pairs, en ouvrant par exemple les portes de leur entreprise. En participant à l’émergence d’un « écosystème » d’entreprises engagées pour le climat, cette initiative vise aussi à faciliter les échanges avec les réseaux d’investisseurs et à favoriser, à terme, les investissements dans la transition écologique.

Un nouveau « prêt vert »

Pour financer de premières actions, deux nouveaux prêts de Bpifrance seront accessibles aux entreprises. D’abord, un « prêt vert », garanti et bonifié grâce au concours financier de l’Ademe, est destiné aux entreprises qui souhaitent réduire l’impact environnemental de leurs procédés, en développant par exemple l’économie circulaire, la mobilité « zéro carbone » pour leurs salariés, ou en améliorant l’efficacité énergétique de leurs sites. Ce prêt oscille entre 10 000 euros et 1 million d’euros, et peut s’étaler jusqu’à dix ans. Cette enveloppe est dotée de 100 millions d’euros.

 

Ensuite, le prêt « Économies d’énergies », une seconde enveloppe d’un montant de 137,5 millions d’euros, prévue pour bénéficier à 1000 entreprises d’ici 2025. Sont visées, cette fois-ci, des PME qui ont au moins trois ans d’existence et investissent dans des équipements éligibles aux certificats d’économies d’énergie, dans les secteurs « bâtiments tertiaires » et « industrie ». Montant de ce prêt : entre 10 000 et 500 000 euros, pour une durée de trois à sept ans, avec un différé d’amortissement du capital de deux ans maximum.

Une aide au diagnostic et un accompagnement personnalisé

Avant d’investir, encore faut-il bien connaître ses besoins. Pour faciliter le diagnostic des entreprises, le gouvernement a donc prévu un « climatomètre », un outil en ligne gratuit qui doit permettre aux entrepreneurs d’évaluer en « moins de quinze minutes » l’impact de leur structure sur l’environnement. En outre, les entrepreneurs pourront recevoir des recommandations personnalisées et accéder à des ressources complémentaires pour entamer ou poursuivre leur démarche (des formations en ligne et des produits de financement, par exemple).

Par ailleurs, Bpifrance et l’Ademe ont annoncé le lancement du dispositif « Diag Eco-Flux », destiné à des PME industrielles, de restauration, de distribution, de l’hôtellerie et de l’hébergement, et d’artisanat. Durant douze mois, les entreprises qui y adhèrent vont bénéficier d’un accompagnement personnalisé et de l’expertise de bureaux d’études spécialisés.

Objectif : optimiser les coûts et réaliser des économies durables, en réduisant les pertes en énergie, matières, eau et déchets. En 2020 et 2021, le tarif est fixé à 1000 euros pour les sites d’entreprises de 20 à 49 salariés, et à 1500 euros pour ceux comptant entre 50 et 250 salariés, « soit 25% du coût », selon le ministère. Jusqu’au 1er septembre, les demandes d’inscription se font par mail à l’adresse suivante : [email protected] ; à partir du 1er septembre, vous pourrez vous inscrire directement sur le site diagecoflux.bpifrance.fr, où la liste des documents à fournir sera précisée.