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Bilan annuel d’entreprise : les étapes pour le réussir

Publié le jeudi 12 janvier 2017 à 06h41
Par Anne-Claire Ordas, Accroche-press’ pour France Défi
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En ce début d’année, l’heure des comptes d’entreprise a sonné. Si la clôture d’exercice est arrêtée le plus souvent au 31 décembre, reste à en formaliser le bilan annuel. Une démarche qui demande un peu d’organisation en interne et, surtout, l’accompagnement d’un expert-comptable.

L’improvisation n’est pas de mise quand on parle de bilan annuel. Ce terme établi recouvre en réalité le bilan comptable et le compte de résultat. Concrètement, il s’agit de deux tableaux indicateurs de la santé de l’entreprise, également indispensables à l’administration fiscale pour déterminer le montant de l’impôt. « Le bilan comptable est la photo patrimoniale de l’entreprise à la date de clôture des comptes. Ce qu’elle possède et ce qu’elle doit », rappelle Jean-Luc Pellissier Tanon, expert-comptable dont le cabinet est membre du groupement France Défi. Le compte de résultat, lui, est axé sur la rentabilité de l’entreprise. « Il montre ce que l’entreprise dégage comme résultat au cours de l’exercice et sa rentabilité. »

La réalisation d’un bilan annuel repose sur quelques étapes incontournables.

Dresser l’inventaire

Une des principales difficultés est d’effectuer un inventaire des matières, des stocks et prestations en cours, selon l’activité de l’entreprise. « Le maître mot en la matière, c’est l’anticipation », souligne Jean-Luc Pellissier Tanon. Pour calculer ces encours, mieux vaut en effet s’y prendre à l’avance en interne : « Mettre en place une procédure et la communiquer, désigner des responsables qui seront chargés de l’inventaire physique des stocks par exemple ».

Pour le calcul des services ou produits en cours, deux méthodes sont possibles, « selon les conditions de facturation », précise Jean-Luc Pellissier Tanon. Par exemple, pour une entreprise dans le bâtiment, qui dirige un chantier, le paiement peut être exigible une fois le chantier fini ou par acomptes. Si les travaux sont encore en œuvre au moment de la clôture des comptes, cet encours sera calculé selon l’avancement des travaux à ladite date. « Attention, dans ce cas vous devez documenter votre dossier ! » avertit l’expert-comptable. « Il faut un descriptif de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire. S’il s’agit d’un chantier de construction de maison, préciser qu’il reste le toit à poser, etc. » Tous les documents (photos, feuilles de temps des ouvriers, état des lieux…) sont les bienvenus.

Dans le cas d’une entreprise de production de biens, l’inventaire physique des stocks semble a priori plus simple. A condition de tenir compte très concrètement de l’état d’avancement de la production. Pour se simplifier la vie, mieux vaut en outre éviter les mouvements  au moment de la clôture d’exercice. « En cas de biens en circulation, vous pouvez avoir des biens livrés et non encore facturés ou l’inverse. Il faut que vous sachiez à quel moment se fait le transfert de propriété », explique Jean-Luc Pellissier Tanon.

Effectuer la valorisation

C’est à partir de l’inventaire que se fera la valorisation, basée sur le prix de revient du produit ou du service selon leur achèvement et leur comptabilisation dans le bilan. Avec un principe à garder en tête : d’une année sur l’autre, mieux vaut conserver les mêmes méthodes de calcul. « Si l’on veut modifier les règles, il faut le justifier », avertit l’expert-comptable, explications à fournir dans l’annexe des comptes annuels pour permettre de comparer.

Finaliser, provisionner et prendre un peu de hauteur

Une fois l’inventaire et sa valorisation effectués, suivent quelques étapes incontournables du bilan, comme le « cut-off », ou la séparation des exercices – cela consiste à ajuster les produits et les charges à l’exercice clôturé, lorsque certains frais dépassent la période de l’exercice (frais d’assurance notamment). Il faut aussi passer en revue les immobilisations encore détenues par l’entreprise, effectuer l’inventaire physique de la caisse et la justification des comptes. Enfin il faut identifier et provisionner les risques à venir pour l’entreprise.

Sans oublier, conseille Jean-Luc Pellissier Tanon, de prendre un peu de hauteur à la fin des comptes et de procéder à une lecture d’ensemble afin de détecter d’éventuelles incohérences.