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Pourquoi et comment se faire accompagner par le DLA ?

Publié le dimanche 25 mai 2025 à 19h48
Par France Défi
Experts & Décideurs Association Pourquoi et comment se faire accompagner par le DLA ?

Le dispositif local d’accompagnement (DLA) est un dispositif public qui permet aux structures employeuses de l’ESS de bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour se développer, consolider leurs activités ou pérenniser des emplois.

Créé en 2002 par l’État et la Caisse des dépôts, en partenariat avec le Mouvement associatif, le Fonds social européen, Régions de France, ESS France et des collectivités territoriales, les DLA forment un réseau de 103 DLA départementaux et 17 DLA régionaux. Différentes structures associatives sont ainsi conventionnées par l’État pour assurer les multiples missions incombant aux DLA. Elles assurent l’accueil, le conseil, l’accompagnement et le suivi des structures d’utilité sociale employeuses. Associatives, elles sont de natures variées en fonction du territoire : fonds territoriaux France active, têtes de réseau associatives (Ligue de l’enseignement, etc.) ; comités de bassin d’emploi (CBE) ; associations d’appui à la vie associative, etc. Une carte nationale des acteurs répartis sur l’ensemble du territoire, coordonnée par l’Avise, est accessible sur le site national du DLA. Pour assurer au mieux leurs missions, ces associations accompagnatrices peuvent faire appel à des centres de ressources spécialisés dans des secteurs d’activités (CRDLA). Il en existe sept : culture, financement, insertion par l’activité économique, numérique, solidarité-santé, sport et transformation écologique.

Pour qui ?

Ce dispositif, sur mesure et gratuit, est destiné aux structures em- ployeuses, tous secteurs confondus, de l’économie sociale et solidaire (ESS) telles qu’elles sont définies par la loi du 31 juillet 2014. Sont concernées les associations employeuses, les coopératives à finalité sociale (Scop, Scic), les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) ou les entreprises agréées Esus. En 2019, les principaux secteurs accompagnés ont été la culture – arts – patrimoine (17 %), l’animation sociale (12 %), l’emploi (9 %) et le sport (9 %). L’étude de la mesure de performance 2023 du DLA a permis d’identifier la satisfaction générale des structures ayant bénéficié du dispositif : 96 % des structures accompagnées le recommandent et 95 % considèrent que les actions d’accompagnement mises en place ont atteint leurs objectifs. Depuis 2002, ce sont 71 000 structures qui ont été accompagnées et 860 000 emplois créés ou maintenus. Chaque année, on comptabilise près de 6 000 structures de l’ESS qui en bénéficient.

Pour quoi ?

Si le statut juridique et la finalité sociale sont les deux principaux critères d’éligibilité à un accompagnement DLA, ce dernier sera activé grâce à d’autres données complémentaires comme le besoin d’accompagnement pour améliorer la qualité de l’emploi ou pour créer, maintenir ou développer de l’emploi, l’utilité territoriale du projet, l’incapacité financière de la structure à prendre en charge son accompagnement, l’absence d’offres alternatives d’accompagnement, les moyens disponibles du DLA pour réaliser cet accompagnement. Ce qui peut se résumer à cinq thématiques d’interventions prioritaires : la consolidation des emplois, le projet et la stratégie, le modèle socio-économique et la gestion financière, la gouvernance et l’organisation interne ainsi que le développement des partenariats.

Identifier les besoins et leur mise en œuvre

Au service du développement d’une structure, le DLA va imaginer un parcours d’accompagnement pour favoriser une dynamique de changement. Attention, ce n’est ni un audit, ni une formation. La structure est partie prenante dans ce processus, qui va l’amener à se poser les

Pour ce faire, quatre étapes jalonnent cet accompagnement :

  1. La présentation : l’association rencontre le chargé de mission DLA et exprime ses besoins. Le chargé de mission détermine la pertinence d’une intervention et peut également orienter la structure vers tel ou tel acteur de l’accompagnement.
  2. L’analyse et la création du plan : au terme de ce premier échange, les deux parties prenantes réalisent un diagnostic partagé, qui se traduit par un état des lieux de la situation de l’activité (avec les leviers et les freins à son développement). Une fois la problématique trouvée, un plan d’accompagnement pourra être défini avec une ou plusieurs actions de différentes natures.
  3. La mise en place du plan: le chargé de mission trouve le bon partenaire et choisit, en accord avec l’association accompagnée, le prestataire qui va suivre le plan défini, avec les intervenants spécialisés dans la problématique rencontrée (communication, comptabilité, RH, etc.).
  4. Suivi de l’accompagnement : pendant cette période, le chargé de mission s’assure de son bon déroulement, et le prestataire va aider la structure à résoudre durablement les problématiques identifiées via des conseils méthodologiques.

Deux types d’accompagnement

En fonction de la problématique traitée, l’accompagnement peut être soit individuel : une association peut être la seule à bénéficier des conseils et de l’accompagnement du prestataire; soit collectif : plusieurs associations peuvent être concernées par la même problématique, ce qui les amène à être accompagnées ensemble. Par exemple, cinq structures peuvent bénéficier d’un accompagnement collectif sur le thème de la communication avec les réseaux sociaux.