Choisir un terrain pour implanter un local de son entreprise peut passer par la reconversion d’une friche industrielle pour éviter d’artificialiser un terrain naturel ou agricole. Une option écologique qui s’accompagne de démarches et d’obligations.
Implanter, déménager ou agrandir les locaux de son entreprise – pour disposer de nouveaux bureaux, lieux de stockage ou de production…) – nécessite de choisir un nouveau terrain. Plusieurs options s’offrent alors. Opter pour un terrain agricole ou naturel, ou privilégier un espace déjà artificialisé et délaissé auquel donner un nouvel usage comme une friche industrielle. Celle-ci représente une alternative au manque de terrains disponibles et à la pression foncière, en permettant d’implanter une entreprise à la place d’une usine désaffectée ou d’une ancienne station-service par exemple.
Limiter son impact environnemental
Reconvertir une friche industrielle pour s’implanter revêt plusieurs avantages. Cela permet de limiter l’impact environnemental de l’entreprise et de participer à la transition écologique en réduisant l’artificialisation des sols. Ce choix participe ainsi de la lutte contre l’érosion de la biodiversité ou contre l’aggravation du risque de ruissellement.
La loi climat et résilience de 2021 invite à ce recyclage du foncier en incitant à la sobriété foncière. Elle vise un objectif de zéro artificialisation net (ZAN) en 2050, avec l’objectif intermédiaire de diviser par deux le rythme d’artificialisation et de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici à 2030.
Choisir une friche peut par ailleurs permettre de s’implanter dans un endroit bien situé, au sein d’une zone urbaine ou d’activités, potentiellement bien desservi. A contrario, trouver un lieu d’implantation disponible qui réunit ces qualités est parfois difficile et coûteux.
Des études préalables et des aides financières
Des obligations réglementaires accompagnent la reconversion d’une friche industrielle. Il importe de bien se renseigner sur tout le processus. Il faut faire réaliser une étude de projet de reconversion en amont et des études préalables pour analyser le sol, car il est parfois nécessaire de dépolluer les sols et les eaux du terrain. Des travaux doivent ensuite permettre de libérer et préparer le terrain puis de construire les nouveaux locaux.
Des aides financières publiques existent pour réaliser ces étapes coûteuses. Le portail internet sur la transition écologique des entreprises du gouvernement donne accès à la liste des aides publiques éligibles et propose de vérifier l’éligibilité de son entreprise et de son projet, de choisir un prestataire pour mener l’étude préalable et de demander à l’Ademe une aide (en phase d’avant-projet) pour faire réaliser cette étude de diagnostic ou d’accompagnement des travaux. Cette aide est accessible jusqu’au 31 décembre 2025. D’autres informations sur les démarches, aides et accompagnement sont également proposées sur le site de l’Ademe.
Certaines entreprises vont encore plus loin dans la réduction de leur impact environnemental et leur démarche de décarbonation. Elles optent notamment, dans le cadre de la construction de leurs nouveaux locaux, pour des matériaux de réemploi ou des matériaux locaux, naturels ou biosourcés. Des choix à ce jour souvent plus coûteux que les matériaux classiques.


