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Santé mentale du dirigeant : quand une pause s’impose

Publié le jeudi 15 mai 2025 à 15h13
Par Anne-Laure Grosmolard, Accroche-press’ pour France Défi
Experts & Décideurs Chef d'entreprise Psychologie Santé mentale du dirigeant : quand une pause s’impose

À l’image de ses salariés, le dirigeant d’entreprise peut aussi voir sa santé mentale altérée. Jusqu’à se trouver contraint de s’arrêter pour prendre soin de lui, et de son entreprise.

Fatigue chronique, surcharge mentale, stress permanent… Le dirigeant d’entreprise a souvent tendance à ignorer ces signaux d’alerte. Pourtant, ils peuvent évoluer en burn-out ou en dépression sévère. S’arrêter n’est alors plus une option. Mais comment un dirigeant peut-il se mettre en retrait, même temporairement, sans craindre de faire vaciller son entreprise ?

Prendre soin de soi

Le dirigeant est souvent le pilier de son entreprise et ne conçoit pas d’en être absent. Pourtant, s’il ne s’arrête pas à temps, il prend le risque d’un effondrement plus brutal. S’arrêter n’est pas une marque de faiblesse mais une preuve de lucidité et de responsabilité. Comme tout malade, le chef d’entreprise ne doit pas hésiter à consulter un professionnel de santé. Un arrêt de travail peut être prescrit en cas de burn-out, avec une prise en charge par la Sécurité sociale. Mais les indemnités sont généralement très limitées pour les gérants majoritaires ou les travailleurs non-salariés.

 

Dans ce cas, le dirigeant peut souscrire à un contrat de prévoyance individuel lui permettant de compenser la perte de revenus en cas d’arrêt de travail et incapacité temporaire, notamment liés à un épuisement professionnel ou une dépression. La loi Madelin permet, en sus, de déduire les cotisations de prévoyance du revenu imposable.

… et de son entreprise

L’assurance homme-clé, souscrite par l’entreprise, vise à couvrir les conséquences financières de l’indisponibilité prolongée d’un dirigeant ou d’un salarié essentiel. Elle peut, par exemple, compenser les dépenses liées à la mise en place d’un management de transition ou d’une réorganisation, compenser une perte d’exploitation ou assurer la continuité de l’activité. Dans ce même objectif, le dirigeant peut prévoir, et ce même quand tout va bien (idéalement quand tout va bien) un plan de délégation en cas d’absence, en nommant un cogérant ou un manager intérimaire. Même temporairement, mettre en place une gouvernance partagée peut soulager le chef d’entreprise et rassurer les partenaires.

Reprendre des forces pour mieux rebondir

La santé mentale ne doit plus être un sujet tabou, pour les salariés comme pour les dirigeants d’entreprise. Des dispositifs existent aussi dans certaines complémentaires santé : consultations de psychologues, coaching, retour progressif à l’activité… En faisant une pause, le chef d’entreprise se donne la possibilité de reprendre la main. Une nécessité pour lui comme pour sa société.