Ces outils permettent de mettre en valeur les actions de RSE engagées par les entreprises.
De plus en plus, les clients des entreprises, tout comme leurs financeurs et leurs collaborateurs, s’intéressent à leur impact environnemental et social et aux efforts engagés pour le réduire. Il est donc logique que les structures désormais nombreuses à s’investir dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) cherchent à valoriser leurs actions en la matière. L’obtention d’un label ou d’une certification est un moyen d’y parvenir. Cela permet non seulement de crédibiliser la stratégie de RSE de l’entreprise auprès de ses parties prenantes, mais aussi de bénéficier d’un cadre pour structurer cette démarche.
Labels et certificats RSE : une offre pléthorique
De nombreux outils existent mais tous n’ont pas la même fiabilité. « Indices de classement, notations extra-financières, trophées… pour certains autodéclarés, on constate aujourd’hui une prolifération d’initiatives en matière de RSE. Mais toutes ces initiatives ne proposent pas le même niveau d’engagement, de garantie, voire de recours si nécessaire, et ce « maquis » tend à nourrir scepticisme et incompréhension », écrivait ainsi France Stratégie en 2021. Avant de choisir un label, il importe donc de vérifier son sérieux, ses modalités d’attribution et le référentiel utilisé pour définir ses critères.
La norme ISO 26 000 par exemple fournit un standard international des principes et thèmes que recouvre la RSE d’une organisation. Elle porte sur 7 questions centrales : la gouvernance, les droits humains, les relations et conditions de travail, l’environnement et le changement climatique, la loyauté des pratiques, le respect des consommateurs et les communautés et le développement local. Cette norme ne donne pas lieu à certification mais elle est à la base de plusieurs labels.
Des labels généralistes
C’est le cas du le label Engagés RSE développé par l’Afnor, spécialiste de la certification d’organisations. 220 structures de tout type l’ont obtenu après une évaluation intégrant 55 critères et réalisée par l’Afnor avec une visite sur site, la rencontre de parties prenantes de l’entreprise et une analyse de ses pratiques. Le label valable pour trois ans attribue un niveau de performance RSE à l’entreprise dont les actions sont évaluées à mi-parcours. L’Afnor précise en outre qu’elle propose aux entreprises de moins de 50 salariés « une évaluation RSE en adéquation avec leurs moyens humains, matériels et financiers ». Autre point notable : une bonne reconnaissance à l’étranger puisque les labellisés peuvent aussi utiliser le label international Responsibility Europe.
Le label Lucie, proposé par l’agence éponyme est relativement similaire. Il est arboré par 300 organisations et plus de 1000 sont engagées dans la démarche pour l’obtenir. Le processus démarre par une autoévaluation en ligne puis deux jours de formation aux enjeux de la RSE. L’entreprise est ensuite accompagnée pour établir un plan d’action sur trois ans autour des 7 piliers de la norme ISO 26000. Un audit est réalisé par un tiers certificateur et le label attribué par un comité de labellisation avec là encore un suivi au bout de 18 mois.
Basé sur son propre référentiel, le label B-Corp, créé par l’ONG américaine B-Lab est un autre label généraliste bien reconnu et utilisé par 200 entreprises en France et plus de 6000 dans le monde. L’obtenir suppose de démontrer la haute performance de l’entreprise dans les domaines sociaux et environnementaux, mais aussi sa transparence. Ce label pousse également les entreprises à adopter une raison d’être dans leurs statuts. La labellisation suppose d’obtenir un score supérieur à 80 sur 200 dans un questionnaire en ligne puis d’être évalué par un expert de B-Lab. La certification est obtenue pour trois ans et les entreprises s’engagent à travailler au maximum avec d’autres structures labellisées. Les contrôles de suivi sont aléatoires.
Outils sectoriels ou thématiques
En dehors de ces labels généralistes, il est aussi possible de valoriser la démarche de l’entreprise sur un aspect spécifique de la RSE avec des labels thématiques à l’image du label Numérique Responsable pour les organisations qui cherchent à réduire l’impact du numérique ou de Great Place to Work, qui s’intéresse à la qualité de vie au travail. Des outils sectoriels ou spécifiquement adaptés aux PME ont aussi été développés à l’image du label PME+ créé par la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France, pour ses adhérents et certifié par Ecocert Environnement sur la base d’un référentiel inspiré de la norme ISO 26 000. Des labels qui peuvent être intéressants dès lors que l’on s’assure de leur sérieux et de leur bonne reconnaissance.