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L’analyse du cycle de vie : un outil complet pour évaluer son impact

Publié le lundi 3 juillet 2023 à 15h50
Par Eve Mennesson, Accroche-press’ pour France Défi
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Le bilan carbone n’est pas le seul outil à disposition des entreprises pour mesurer leur impact sur l’environnement. Il existe aussi l’analyse du cycle de vie (ACV) qui mesure les impacts dur l’environnement d’un produit ou d’un service sur l’ensemble de son cycle de vie.

Les impacts environnementaux des produits et services qu’elles fournissent sont aujourd’hui au coeur des préoccupations des entreprises, en raison des attentes réglementaires mais aussi des clients et des salariés. Mais comment les évaluer avec précision pour ensuite les réduire ? Un des outils les plus aboutis est l’analyse du cycle de vie (ACV) puisqu’il s’agit d’une méthode globale et multi-critères.

Flux entrants et sortants

En quoi cela consiste-t-il ? Il s’agit de mesurer les impacts sur l’environnement d’un produit ou d’un service sur l’ensemble de son cycle de vie, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la gestion de la fin de vie en passant par les phases de fabrication, distribution et d’utilisation et en incluant les transports à chaque étape. Cette analyse se fait à travers les flux entrant et sortant que ce cycle de vie nécessite. Parmi les flux entrants, on trouve, par exemple, ceux des matières et de l’énergie : ressources en fer, eau, pétrole, gaz. Quant aux flux sortants, ils peuvent correspondre aux déchets, émissions gazeuses, liquide rejeté, etc.

À noter qu’il existe aussi une analyse sociale du cycle de vie (AsCV) qui permet d’identifier les effets sociaux et socio-économiques potentiels sur différentes parties prenantes (par exemple les travailleurs, les communautés locales ou encore les consommateurs) tout au long de la chaîne de valeur des produits et services.

Analyse du cycle de vie : quatre phases incontournables

Les principales étapes de réalisation d’une ACV sont décrites dans la norme ISO 14040, à laquelle il s’agit de se référer pour accéder aux bases méthodologiques de l’analyse du cycle de vie. La première étape est la phase d’orientation qui consiste à décrire précisément les objectifs de l’ACV, mais aussi les caractéristiques du système étudié et le champ de l’étude. La deuxième phase consiste à réaliser l’inventaire du cycle de vie, c’est-à-dire à identifier et quantifier tous les flux entrants et sortants et collecter et valider les données associées.

 

Il s’agit ensuite de passer à la phase d’évaluation afin de bien comprendre l’importance des impacts potentiels de son produit ou service sur l’environnement en caractérisant les impacts (par exemple, traduire l’ensemble des gaz à effet de serre en équivalent CO2 pour évaluer l’impact sur le changement climatique). Cette phase est suivie, pour finir, d’une phase d’interprétation qui a pour objectif, notamment d’établir des conclusions, d’identifier les phases du cycle de vie sur lesquelles agir en priorité et de formuler des recommandations.

Si cette méthode est très complète pour analyser l’ensemble des impacts environnementaux d’un produit ou d’un service, elle est également difficile à mettre en oeuvre : difficulté à collecter les données concernant les différents flux, incertitude quant à la valeur réelle des impacts sur l’environnement… Il s’agit donc de rester prudent face aux résultats. Mais il ne faut pas hésiter pour autant à sauter le pas : une ACV imparfaite qui permet de savoir où agir et comment est préférable à aucune action pour réduire son impact environnemental.