Les stages des élèves de 3ème et 2nde peuvent être l’occasion de faire découvrir les métiers de l’entreprise et de renforcer son attractivité, à condition de bien les préparer.
Pour les élèves de troisième, cette obligation existe depuis longtemps : faire un stage de 5 jours, consécutifs ou non, en entreprise. Cette période est « l’occasion de découvrir le monde économique et professionnel, de se confronter aux réalités concrètes du travail et de préciser son projet d’orientation », selon le ministère de l’Éducation nationale. Pour les élèves de seconde, c’est une nouveauté. Ils devront désormais effectuer un stage d’observation en milieu professionnel, de quinze jours, au cours du dernier mois de l’année scolaire. Pour 2024, ce sera entre le 17 et le 28 juin. Les objectifs sont similaires.
Pour les entreprises aussi, ces stages peuvent être bénéfiques. Accueillir des jeunes est ainsi un moyen de déconstruire certains clichés sur les métiers et tout simplement de faire découvrir la réalité des professions exercées dans son domaine d’activité. Si ces périodes de découvertes se passent bien, elles peuvent contribuer à « renforcer l’attractivité de l’entreprise », selon le ministère de l’Éducation Nationale. Le stage de 3ème constitue un « premier contact » avec le monde professionnel, il « peut être décisif dans le choix d’orientation du jeune », rappelle ainsi la Fédération Nationale des Travaux Publics dans une brochure dédiée. Leur organisation offre aussi une occasion de valoriser les collaborateurs impliqués dans l’accueil des stagiaires.
Publier des annonces
Plusieurs outils ont été mis en place pour faciliter l’organisation de ces stages. Les entreprises peuvent ainsi déposer des annonces d’offre de stage sur des plateformes dédiées. Une manière d’ouvrir les stages plus largement qu’aux enfants et proches de collaborateurs. « Au moins 54 % des stages de troisième sont trouvés grâce à l’entourage », précise en effet la plateforme Monstagedetroisième.fr. Les entreprises peuvent y déposer des annonces et les jeunes y envoyer des candidatures.
Pour les élèves de seconde, c’est la plateforme 1jeune1solution.gouv.fr qui permet, depuis le 6 mars, aux structures volontaires de publier des offres de stages. Il existe également des outils à vocation régionale, à l’image du site Stages.iledefrance.fr ou stage3e.loire.atlantique.fr. Et pour les entreprises qui ont a cœur de s’ouvrir le plus largement possible et de contribuer à la lutte pour l’égalité des chances, il est aussi possible de se rapprocher d’associations, comme Viens voir mon taf, qui accompagne les élève de 3ème des quartiers prioritaires de la ville pour trouver un stage.
Convention et planning de découverte
Sur le plan des formalités, ces stages d’observation doivent obligatoirement faire l’objet d’une convention signée par la structure d’accueil, l’élève, ses parents et l’établissement dont il dépend. L’entreprise doit aussi désigner un tuteur, responsable de l’accompagnement du jeune. L’expérience sera cependant d’autant plus intéressante pour lui que son accueil est organisé par différents services ou personnes, afin qu’il puisse découvrir un maximum d’aspects de l’entreprise. Pour ce faire, il peut être utile de programmer à l’avance un « planning de découverte », afin d’organiser son parcours dans l’entreprise. Un « kit de bienvenue », avec les principaux éléments de présentation de la structure peut lui être remis à son arrivée.
Concernant les tâches qui peuvent être effectuées par le stagiaire, la plateforme Monstagede3eme.fr rappelle que « sous contrôle du tuteur de stage, l’élève peut participer à des activités et à des démonstrations au sein de l’entreprise mais ne doit pas manipuler des machines ou outils de production qui peuvent être dangereux pour des non professionnels ». Il peut être intéressant de demander aux jeunes de réaliser une petite présentation de l’entreprise, en réalisant des interviews et en intégrant les informations qu’il aura pu recueillir au cours de son observation.