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Véhicules en leasing ou en location longue durée : comment choisir ?

Publié le jeudi 3 mars 2022 à 17h32
Par Marion Perrier, Accroche-press’ pour France Défi
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Souplesse du contrat, coût, possibilité d’achat du véhicule, le point sur les principales différences entre ces deux solutions de location de véhicules.

Lorsqu’une entreprise souhaite louer un véhicule pour équiper un collaborateur sur une longue période, différentes solutions peuvent être envisagées : la location longue durée (LLD) ou la location avec option d’achat (LOA) également appelée « leasing » ou « crédit-bail ».  La décision de privilégier l’une ou l’autre est personnelle. « Ce sont des contrats qui sont très proches avec quelques subtilités mais le choix entre l’un ou l’autre dépend surtout des préférences du chef d’entreprise », souligne Vincent Bergmann, expert-comptable chez Sercca Group, membre de France Défi.

Des contrats LOA plutôt rigides pour louer un véhicule neuf

La location avec option d’achat permet de louer un véhicule neuf, pour une durée de 2 à 5 ans, avec, comme son nom l’indique, la possibilité d’acheter ce véhicule à la fin du contrat. « C’est le principal intérêt de cette solution sachant que le prix d’achat du véhicule est fixé dès le départ dans le contrat en fonction de ses éléments financiers et pas déterminé au moment de la levée de l’option d’achat en fonction de l’Argus du véhicule », précise l’expert-comptable.

Pour qui souhaite devenir propriétaire d’un véhicule, c’est une solution de financement intéressante qui permet de ne pas obérer la trésorerie de l’entreprise.

Le loyer à verser est moins important que si l’entreprise réalisait une acquisition pure et simple avec en face un crédit classique

Vincent Bergmann, expert-comptable chez Sercca Group.

Ce loyer prend en compte la valeur d’utilisation du véhicule ainsi que la valeur du premier loyer, souvent majoré, et le prix de rachat fixé. « Pour le chef d’entreprise qui ne souhaitait pas décaisser d’argent, le fait de devoir verser ce premier loyer important peut-être un inconvénient », pointe le spécialiste. Les contrats de LOA sont relativement rigides. « En dehors des éléments financiers, le nombre de kilomètres réalisés par an est aussi figé. En cas de dépassement, il faudra payer des pénalités, que l’entreprise lève l’option d’achat ou non », prévient l’expert-comptable. Des frais de remise en état sont également à prévoir si l’entreprise décide de restituer le véhicule au loueur à la fin du contrat.

Plus d’options et de souplesse en LLD

La location longue durée offre généralement un peu plus de souplesse. Cette fois, le véhicule est obligatoirement rendu au loueur à la fin du contrat, généralement prévu sur une durée de 12 à 60 mois. « Alors que cela est plus complexe en LOA, on peut, dans la LLD, changer tous les ans le nombre de kilomètres autorisés. Si l’entreprise prévoit de doubler sa distance, le contrat est modifié et la valeur du loyer recalculé », explique Vincent Bergmann. En fin de contrat, si les kilomètres effectivement parcourus dépassent les seuils prévus ou revus, il faudra néanmoins quand même s’acquitter de pénalités en plus des frais de remise en état du véhicule.

 

Dans un contrat de location longue durée, le loyer est directement connecté au coût d’utilisation du véhicule. En général, il n’y a pas besoin de verser un apport ou un premier loyer majoré. « À paramètres équivalents, le loyer en LLD est souvent un peu inférieur à celui de la location avec option d’achat », note l’expert-comptable.  Il est en outre possible d’intégrer un certain nombre d’options au contrat. « Il est courant que le loyer comprenne l’assurance et la maintenance du véhicule. On a parfois aussi des cartes carburant ou le remplacement des pneumatiques. Autant de possibilités qui sont plutôt rares en leasing », rappelle Vincent Bergmann.

Si certains chefs d’entreprise préfèrent la LLD pour ne payer que le coût d’utilisation du véhicule et profiter de certains services, d’autres apprécient de pouvoir potentiellement  se constituer une flotte à bon compte en passant par la location avec option d’achat.

Le traitement fiscal des loyers est fonction du véhicule et identique quel que soit le contrat choisi. « Le choix doit se faire au cas par cas », souligne l’expert-comptable qui conseille en tout cas au chef d’entreprise de préférer la location à l’acquisition « simple » de véhicules dans la période actuelle de transition écologique. « Le marché automobile et les technologies évoluent vite et mieux vaut éviter les acquisitions au risque de subir une décote importante sur les véhicules achetés aujourd’hui ».